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Le travail relatif aux données constitue une entrée pertinente pour former à l’esprit critique et pour développer la culture médiatique et numérique des élèves. On peut l’aborder en tant que néophyte mais aussi comme expert. L’expérience menée par le CLEMI (académies de Besançon, Bordeaux, Créteil, Orléans-Tours) dans le cadre des travaux académiques mutualisées (TraAM) en 2016-2017, montre que ce sujet peut être abordé par les enseignants qu’ils soient débutants, confirmés ou experts (voir ici).

Ce travail recouvre d’abord un enjeu de cybercitoyenneté car travailler sur les données, c'est être vigilant sur la question de l'exploitation des données personnelles et si le RGPD nous impose de l'être aujourd'hui en tant que producteurs de données, nous devons aussi former les élèves, grands usagers des plateformes du web, à être conscients de la marchandisation des traces laissées sur celles-ci (c’est la question de l’identité numérique, que nous abordons en EMI depuis une dizaine d’années mais qui revêt aujourd’hui un caractère d'urgence).

Ce travail relatif aux données recouvre également un enjeu en matière de rapport à l'information, car à l'ère des infox et de leur propagation, l'exploitation massive des données (big data) peut contribuer à la manipulation globalisée des citoyens (voir La partie 3 du dossier pédagogique de la Semaine de la presse et des médias dans l’école® 2019).

En terme de maîtrise des compétences, la maîtrise du langage de l'image nécessite par ailleurs de prendre en compte l’analyse de ces formats car les infographies publiées montrent comment le traitement des données chiffrées peut conduire parfois à une vision partielle voire partiale d'un sujet. L'infographie est bien à ce titre une image comme les autres et il importe d’en maîtriser les codes que ce soit en situation de lecture (décryptage) ou d’écriture quand on se place en mode production. C’est en passant en effet par la conception d’infographies qu’on peut comprendre le processus de médiation/médiatisation qui s’opère et un usage vertueux peut en être fait en classe. Enseignants et élèves peuvent, par exemple, mettre des données à disposition des internautes sous un format réutilisable (démarche opendata). Les collégiens et lycéens peuvent aussi contribuer à la création d’une carte collaborative via Open Street Map (OSM). En répertoriant via OSM des données relatives à un secteur géographique particulier, ils participent à la constitution d'une base de données géographiques libre du monde qui est le leur. Un défi motivant.

Parcours M@gistère en offre nationale « Intiation à l'Open Data : traiter, exploiter, produire de l'information » en auto-inscription dans « Offre de parcours » / sélectionner « Autoformation, Bordeaux ».

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